Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein: vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale.
Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires : un monde social fracassé, au bord de l'implosion.
Loin d'être l'oeuvre d'un «adversaire sans visage», cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp.
À ceux qui taxent indistinctement de «populisme» toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du «bourgeoisisme».
La Violence des riches, 4e de couverture
La Violence des riches et Le Président des riches sont en lecture libre ici.
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon sont sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS. Ils ont notamment publié Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, 2000) ; Les Ghettos du Gotha. Comment la bourgeoisie défend ses espaces (Seuil, 2007) et Le Président des riches. Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy (Zones, 2010).
Présentation :
Grégory Salle, chargé de recherches en sociologie au CNRS, laboratoire CLERSÉ, université Lille 1
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