Pour interroger le phénomène courant d'admiration pour les riches, nous expliquerons comment le philosophe et économiste Adam Smith l'a expliquée, tout en rendant compte également du phénomène inverse, à savoir l'existence de l'envie à leur égard. C'est à travers une «sympathie» avec les satisfactions des riches qu'Adam Smith rend compte de l'admiration qu'on leur accorde, tandis que l'envie, cette «aversion à l'égard du bonheur d'autrui» empêche de sympathiser. Adam Smith nous permettra en outre de nous demander si les admirateurs de la richesse, aussi désintéressés soient-ils, ne confondent pas l'admiration des riches avec celle qui devrait plutôt être éprouvée pour la vertu.
E. L. J.
Tandis que ses prédécesseurs recherchaient les moyens d'empêcher la chute du taux de profit conduisant à un épuisement de la croissance économique, John Stuart Mill dresse un véritable éloge de «l'état stationnaire» au sein d'un ouvrage qui servira de manuel d'économie pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle. En analysant l'argumentation de Mill, nous mettrons en évidence les racines philosophiques de sa critique de l'accumulation de richesses.
P. L.
- Éléonore Le Jallé est maître de conférences en philosophie moderne à l'université Lille 3, chercheuse au laboratoire STL
- Philippe Légé est maître de conférences en économie à l'université de Picardie - Jules Verne, chercheur au CRIISEA
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