Les trajectoires individuelles ou collectives s'inscrivent dans un contexte sociétal marqué par les rapports sociaux de sexe qui sont des forces dynamiques et transversales, productrices d'antagonismes entre les genres, susceptibles de varier à travers le temps, ici et ailleurs. L'objectif de ce programme est de montrer que des transitions liées à des changements de rôles peuvent modifier la visibilité de certains aspects du travail des femmes et celle de leur contribution au développement social et économique. La question des inégalités entre les sexes, et celle de la reconnaissance sociale du travail des femmes sera abordée à travers trois opérations de recherche qui emploieront des méthodes d'enquête quantitatives et qualitatives, ainsi que des méthodes de recherche participative intégrant les populations d'étude en tant qu'actrices. La première opération porte sur les ajustements socio-psychologiques maternels et paternels après l'arrivée du premier enfant dans une perspective systémique intégrant l'enfant sexué; la situation particulière liée au handicap mental des mères sera explorée. La seconde opération traite deux questions: celle des transitions professionnelles selon les horaires de travail et celle des effets des politiques de gestion de la main d'oeuvre des entreprises sur les trajectoires professionnelles. La troisième opération aborde la question des représentations du travail féminin, rémunéré ou pas, et celle des dynamiques identitaires de genre dans des contextes particuliers de migration (femmes migrantes originaires de l'Afrique sub-saharienne vivant en France; femmes ayant migré de zones rurales pauvres vers des mégapoles au Brésil), ainsi que celle de la reconnaissance sociale des femmes.
Rapports sociaux de sexe, travail et transition
URECA (Unité de Recherche en Sciences Cognitives et Affectives)
