L'autonomie des déplacements est une condition nécessaire à la participation sociale des personnes en situation de handicap, jeunes ou âgées. En réponse aux problèmes rencontrés par ces personnes au cours des déplacements, la loi sur l'égalité des chances du 11 février 2005 entraîne un tournant majeur dans la perception de l'aménagement urbain en France.
Pour la première fois l'accessibilité est perçue dans une logique d'ensemble avec l'énonciation du principe de chaîne de déplacement, chaîne d'accessibilité. Pour la première fois aussi, elle est posée pour l'ensemble des handicaps, qu'ils soient moteurs, sensoriels, cognitifs ou mentaux.
En accord avec les nouveaux modèles du handicap (OMS, 2000), ce séminaire propose d'analyser les situations de handicap comme les résultantes de phénomènes d'interaction entre des facteurs personnels (déficiences et incapacités) et de facteurs environnementaux qui font obstacles à la réalisation des déplacements. Il s'agit de définir les cadres théoriques et méthodologiques qui serviront de support à une telle analyse. Le séminaire s'intéressera particulièrement à la question des handicaps cognitifs ou mentaux, dont certains peuvent être liés au vieillissement normal ou pathologique.
Une telle entreprise est obligatoirement interdisciplinaire. C'est la raison pour laquelle le séminaire est organisé par trois laboratoires différents :
- Le laboratoire TVES de l'université de Lille 1 (membre de la MESHS) est spécialisé dans les questions d'urbanisme et d'accessibilité.
- L'équipe PERCOTEC du LAMIH (université de Valenciennes), est spécialisée dans l'analyse de l'activité humaine.
- Le laboratoire PSITEC (MESHS) est spécialisé en psychologie cognitive et en psychologie du handicap.
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