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mediation[at]meshs[POINT]frLa MESHS, les éditions La Contre Allée et La Chouette Librairie vous invitent à une rencontre autour des deux derniers titres parus dans la collection Fictions d'Europe. En présence des auteurs Catherine Mavrikakis et Eduardo Berti. Soirée co-animée par Céline Telliez et Clarence Collinge-Loysel.
Céline Telliez est maîtresse de conférence associée en Communication éditoriale et économie du livre, consultante en édition et chargée de mission de l’Association des éditeurs des Hauts-de-France.
Clarence Collinge-Loysel est libraire, correcteur et réviseur. Il est titulaire d’une maîtrise en littérature québécoise de l’Université de Montréal. Il travaille dans le milieu du livre depuis huit ans et a occupé plusieurs positions dans différentes structures (librairie, distributeur, association d’éditeurs), tant au Québec qu’en France. Né à Montréal, il vit à Lille et travaille à la Chouette librairie.
IMPORTANT : Pour des raisons indépendantes de notre volonté, la rencontre littéraire est reportée à une date ultérieure qui sera communiquée dès que possible.
Impromptu, par Catherine Mavrikakis
(Ed. La Contre Allée, 2021)
Québécoise par son père et allemande par sa mère, Caroline Akerman-Marchand, sorte d’alter ego de l’autrice, est une jeune Montréalaise, qui étudie l’allemand à l’université. Par une après-midi chaude de juillet, elle rencontre « Monsieur le professeur Karlheinz Mueller-Stahl », par hasard, à la banque. Le professeur d’allemand, connu et respecté, ne parvenant pas à retirer de liquide au guichet automatique, demande à son étudiante de lui prêter un peu d’argent.
Je me souviens de cette rencontre fortuite, impromptue, avec le professeur Mueller-Stahl, puisque mon existence en fut transformée et que ce moment vif constitue ma première conversation avec celui qui incarnera ce que je considère comme mon entrée en littérature et ma déclaration d’amour à la culture, la grande culture européenne.
Impromptu est ainsi le récit de la fascination qu’exerce l’Europe, « la vieille Europe » en Amérique du Nord, et particulièrement au Québec. Mais la réalité est parfois bien éloignée de cet imaginaire collectif, et c’est ce que va découvrir notre narratrice. Texte critique et un brin moqueur, autant sur le milieu universitaire que sur l’impérialisme culturel européen, Impromptu est aussi une histoire d’exil, de retour aux sources pour la narratrice qui tente de renouer avec ses origines allemandes.
Un fils étranger, par Eduardo Berti, traduction : Jean-Marie Saint-Lu (Ed. La Contre Allée, 2021)
Alors qu’il termine l’écriture de son roman Un père étranger, Eduardo Berti reçoit un colis inattendu contenant des photocopies du dossier que son père présenta à son arrivée en Argentine, dans les années 1940. Originaire de Roumanie et fuyant la Seconde Guerre mondiale, son père avait conservé jusque dans sa tombe de nombreux secrets, jusqu’à son véritable nom de famille.
Parmi toutes les révélations que comporte le dossier, la découverte de l’adresse de la maison natale de son père, dans la ville roumaine de Galati, anciennement Galatz, est comme un nouveau point de départ. Une invitation à entreprendre un voyage à la rencontre du pays natal de son père. Parti en Roumanie sans jamais imaginer qu’il naîtrait un livre de ce séjour, Eduardo Berti passe de l’autre côté du miroir, et devient l’étranger. Partir à la recherche de cette maison natale fut ainsi le premier pas vers Un fils étranger, comme un écho à Un père étranger.
Dans ce voyage à Galati, l’invention est au coeur de la reconstitution de l’histoire familiale. Pour combler les silences et les zones d’ombres imposées par le père, le fils n’aura d’autres recours que de lui inventer une histoire et d’accepter ce qui continuera de lui échapper, à l’image de cette fameuse maison familiale, au n°24, qui ne se trouve peut-être pas être celle que l’on pensait y trouver.
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