Coordinateurs du projet : Hubert Jayet et Abdelhafid Hammouche.
Contexte scientifique
La période récente voit l'immigration portée au rang de préoccupation politique dans l'ensemble des pays développés, y compris dans des pays qui ont depuis longtemps été des terres d'immigration. L'arrivée de populations migrantes sur un territoire national, la présence et l'installation de ces populations ainsi que les problématiques liées à leur intégration sont aujourd'hui des questions centrales et récurrentes dans les discours politiques, médiatiques et scientifiques consacrés à l'immigration. Les politiques migratoires et les législations réglementant l'entrée et le séjour des étrangers sur un territoire national se multiplient, tout comme les dispositifs de gestion et de contrôle des flux migratoires.
La mise en place et le développement des dispositifs de gestion et de contrôle des flux migratoires a été de pair avec la création de nouvelles catégories de population. Les façons de nommer les populations migrantes présentes sur un territoire national se sont transformées et diversifiées. En portant une attention particulière à la nature du séjour des personnes immigrées et/ou étrangères, et plus précisément au caractère régulier ou non de cette présence au regard des législations migratoires, des expressions telles que "clandestins", "clandestinité", "irréguliers", "réfugiés" ou encore "sans-papiers", ont vu le jour et se sont imposées dans des configurations historiques et politiques singulières. Ces catégories apparaissent comme des constructions sociales et politiques qui disent les difficultés à cerner et désigner les réalités en question. Comment, aujourd'hui, sont actualisées ces catégories ? Par qui ?
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