Conférence d'Annie Epelboin, traductrice, maître de conférences en littérature russe à l’université Paris 8
La littérature soviétique a été tenue de choisir, dès le début des années 1930, entre soumission à la censure et tentatives de résistance face aux normes officielles imposées par l’État. La censure passe alors à l’arrière plan, faisant place à l’autocensure et au relai des éditeurs et rédacteurs qui «aident» les écrivains à rendre leur texte présentable: certains prennent le risque de protéger une œuvre, d’autres préfèrent protéger leur carrière. À la libéralisation relative de l’édition dans les années 1960 succède l’ère du «samizdat» ou auto-édition. La résistance des esprits passe en URSS par l’oral ou la littérature qu’on lit sous le manteau.
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