Le data paper : une nouvelle forme de publication scientifique en SHS
Intervention originale de Chérifa Boukacem Zeghmouri, Université Lyon 1
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La littérature reste silencieuse sur les Data Paper en Sciences Humaines et sociales (SHS). C’est pourquoi ce travail propose une recherche exploratoire qui se penche sur la question de sa fabrique en SHS. En prenant le contexte disciplinaire de l’archéologie, il a été question de révéler les conditions socio-symboliques dans lesquelles naissent les motivations à publier ce type d’articles.
Pour mener à bien cette recherche, le recours à l’étude de cas a constitué le choix méthodologique. Cette approche a permis de prendre en compte le Journal of Open Archaeology (JOAD), un Data Journal lancé en 2012 spécialisé en archéologie. Tous les auteurs du JOAD ont été contactés pour mener des entretiens semi-directifs destinés à revenir sur leur expérience de publication, pour connaître et comprendre les conditions dans lesquelles la publication de leur article est née et s’est déroulée.
Les résultats ont permis de montrer que la « fabrique » du Data Paper s’inscrit dans une communauté d’auteurs qui adhère aux principes de l’ouverture des données et qui considère le Data Paper comme une continuité de leur travail de terrain. La conscience de ces enjeux et la connaissance de leurs bénéfices, a conduit les auteurs à acquérir les compétences pratiques nécessaires en matière de métadonnées et de principes de partage (FAIR). La revue elle-même, a joué un rôle important d’accompagnement à la production du Data Paper. Le Data Paper n’est donc pas encore un Paper comme les autres ; l relève encore d’une pratique de niche.
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