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Historienne du théâtre contemporain, spécialiste des humanités numériques et des digital performances, Clarisse Bardiot est depuis 2006 maître de conférences HDR à l’Université Polytechnique Hauts-de-France et chercheur associé au CNRS (laboratoire Thalim). En 2016, elle contribue au programme long "culture analytics" à l’institut de mathématiques appliquées à UCLA. Ses axes de recherche concernent les humanités numériques, l’histoire et l’esthétique des digital performances, les relations art/science/technologie, la conservation des œuvres numériques et les nouvelles formes d’édition. Son parcours scientifique a pour objet l’épistémologie des arts de la scène et des technologies numériques.
Au cours des années, la problématique se déplace de l’histoire et l’esthétique (les digital performances) vers la question de la mémoire et de l’historiographie du théâtre (les theatre analytics). Ses recherches sur les arts de la scène et les humanités numériques sont à la fois théoriques (épistémologie des méthodologies et de leur impact sur l’historiographie et le patrimoine numérique) et appliquées (conception de logiciels : Rekall et MemoRekall). Ces travaux sont financés par l’Europe, le ministère de la culture et de nombreuses institutions culturelles. Elle est membre du bureau de l’association francophone des humanités numériques, Humanistica.
Archiviste paléographe, conservateur général des bibliothèques, Emmanuelle Bermès est aujourd’hui adjointe en charge des questions scientifiques et techniques auprès du directeur des services et des réseaux de la Bibliothèque nationale de France. Elle a auparavant occupé différentes fonctions à la Bibliothèque nationale de France (2003-2011) avant de devenir chef de projet pour le Centre Pompidou virtuel (2011-2014). Elle a également contribué à des travaux internationaux au sein d’Europeana, du W3C, de l’IFLA (International Federation of Library Associations), du consortium IIPC pour la préservation de l’internet et du consortium IIIF (International Image Interoperability Framework). Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages en lien avec le numérique en bibliothèque et du blog Figoblog.org
Emmanuel Château-Dutier est historien de l’architecture et professeur adjoint en muséologie numérique à l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur l’administration de l’architecture publique en France au XIXe siècle, la profession d’architecte ainsi que l’édition et le livre d’architecture. Ses travaux concernent par ailleurs la muséologie et l’histoire de l’art numérique. Il participe, ou a participé à plusieurs importants projets de recherche collectifs en histoire de l’art plaçant le numérique au cœur de leur réflexion. Il a notamment assuré la direction numérique de l’édition critique des Cours d’Antoine Desgodets, et il est l’un des collaborateurs principaux du projet des Guides de Paris du Labex les Passés dans le présent.
Outre plusieurs projets de recherche personnels financés par le CRSH et le FRQSC, il participe depuis 2018 à une recherche multidisciplinaire sur les experts parisiens au XVIIIe siècle, soutenue par l’Agence nationale de recherche. Emmanuel Château-Dutier est membre du Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques (CRIHN), il fait partie du Comité de coordination de l’association Humanistica, et est Vice-président francophone de la Société canadienne des humanités numériques (SCDH/CSDH).
Formé en histoire de l’art à l’Université de Lille puis à l’École Nationale des Chartes en nouvelles technologies, diplômé en 2010, Antoine Courtin a été successivement product manager dans le privé, ingénieur d’études dans le Labex Les passés dans le présent avant d’intégrer l’Institut National d’Histoire de l’Art en 2015. Il y développe un service numérique de la recherche dont il en devient le responsable en 2019. En parallèle, Antoine Courtin devient en 2017, maître de conférence associé à l’Université Paris Nanterre.
Johann Holland est ingénieur spécialisé en stratégies d’innovation et en politiques numériques. Après huit années passées au service de l’établissement public Campus Condorcet où il dirigeait le pôle numérique, il est désormais chargé de mission auprès des maisons des sciences de l’homme (MSH) pour la TGIR Huma-Num. Il est familier des problématiques d’usages et d’accompagnement au changement, d’innovation permanente, d’ingénierie numérique et de transfert de technologies.
Dr. Lev Manovich est l’un des principaux théoriciens de la culture numérique dans le monde et un pionnier de l’application de la science des données pour l’analyse de la culture contemporaine. Manovich est l’auteur et l’éditeur de 15 livres dont Cultural Analytics (MIT Press, 2020), AI Aesthetics (Strelka Press, 2019), Theories of Software Culture (Red Swallow, 2017), Instagram and Contemporary Image (2017), Software Takes Command (Bloomsbury Academic, 2013), Soft Cinema: Navigating the Database (MIT Press, 2005) et The Language of New Media (MIT Press, 2001) lequel a été décrit comme “l’histoire des médias la plus évocatrice et la plus vaste depuis Marshall McLuhan".
Il a fait partie de la liste des "25 personnes qui façonnent l’avenir du design" en 2013 et de la liste des "50 personnes les plus intéressantes qui construisent l’avenir" en 2014. Manovich est Presidential Professor au Graduate Center, CUNY, et directeur du Cultural Analytics Lab, laboratoire de recherche pionnier de l’analyse de la culture visuelle à l’aide de méthodes informatiques. Le laboratoire a conçu des projets pour le Museum of Modern Art (NYC), la New York Public Library, Google et bien d’autres. Son dernier livre, Cultural Analytics, sera publié par The MIT Press à l’automne 2020.
Tom Monnier est doctorant en analyse d’images. Il est supervisé par Mathieu Aubry au sein du groupe de recherche Imagine à l’École des Ponts ParisTech. Avant cela, il a reçu son diplôme d’ingénieur à Mines ParisTech en 2019. Il s’intéresse particulièrement à la résolution des problèmes d’analyse d’images sans avoir accès à des données d’entraînement manuellement annotées.
Jean-Philippe Moreux est ingénieur diplômé INSA Toulouse, expert scientifique de Gallica à la Bibliothèque nationale de France. Il a été auparavant expert OCR et formats éditoriaux du service de la numérisation de la BnF. Précédemment, il a exercé les métiers de chef de projet informatique, éditeur scientifique et consultant (ingénierie éditoriale, édition numérique).
Il travaille sur les programmes de valorisation du patrimoine numérique de la BnF et participe à des projets de recherche sur ces sujets. Ses principaux sujets de recherche sont la valorisation des ressources patrimoniales numériques, les services aux humanités numériques, l’application de l’intelligence artificielle aux métiers du patrimoine, l’accessibilité numérique.
Dario Negueruela del Castillo est depuis janvier 2020 le coordinateur scientifique et opérationnel du Center for Digital Visual Studies (Max Planck – Université de Zurich). Il a soutenu en 2017 une thèse de doctorat intitulée The City of Extended Emotions avant d’être, jusqu’en 2019, directeur de recherche au laboratoire ALICE à l’EPFL. Il avait auparavant fondé et dirigé le bureau d’architecture Ná à Madrid après avoir reçu un master en architecture de TU Delft et une licence de l’Université de Westminster. Récemment, il a organisé le colloque international Scaffolds- Open Encounters à Bruxelles. Il coordonne le futur Deep City International Symposium. Ses recherches concernent l’architecture, l’urbanisme, les sciences affectives ainsi que la perception visuelle et spatiale avec un intérêt particulier pour l’imagination et l’agencement spatial.
Ses projets actuels portent sur les thèmes suivants : “De l’urbanité des images” et “Geste, émotion et énaction de l’espace.” Il a récemment publié “HOUSE 1 Protostructure: Enhancement of Spatial Imagination and Craftsmanship Between the Digital and the Analogical” dans Digital Wood Design (Springer, 2019).
Dr. Nanne van Noord est chercheur à l’Université d’Amsterdam et au Netherlands Institute for Sound and Vision, où il contribue au projet CLARIAH (Common Lab Research Infrastructure for the Arts and Humanities). Ses recherches se concentrent sur deux axes : le développement d’une infrastructure pour que les chercheurs en sciences humaines puissent accéder au machine learning et à la vision par ordinateur, ainsi qu’aux collections des archives audiovisuelles néerlandaises ; la création, grâce à une étroite collaboration avec des chercheurs en sciences humaines, de nouvelles méthodes informatique qui permettent de faire évoluer l’état de l’art en prenant en compte l’actualité de la recherche en SHS.
Actuellement, il travaille sur des méthodes d’analyse des postures dans le cinéma des premiers temps, ainsi que sur des méthodes d’analyse à grande échelle et en profondeur de photographies iconiques. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université de Tilburg avec une thèse sur l’apprentissage des représentations visuelles du style, en collaboration avec le Musée Van Gogh et l’Agence du patrimoine culturel des Pays-Bas. Il a précédemment travaillé comme chercheur dans le cadre du projet SEMIA (Sensory Moving Image Archive), développant des techniques d’exploration visuelle non sémantiques des archives d’images en mouvement pour les collections du Eye Film Museum et du Netherlands Institute for Sound and Vision.
Emily Pugh a obtenu son doctorat en Histoire de l’Art en 2008 au Graduate Center de CUNY. Depuis lors, elle travaille en tant que historienne de l’architecture et spécialiste en histoire de l’art numérique. De 2010 à 2014, elle a été la 1ere Robert H. Smith Postdoctoral Research Associate et a collaboré au Center for Advanced Study in the Visual Arts à la National Gallery of Art de Washington DC.
Depuis 2014, elle dirige le département d’histoire de l’art numérique au Getty Research Institute, où elle supervise les activités de recherche en lien avec les initiatives technologiques, comme par exemple les projets Ed Ruscha Streets of Los Angeles et PhotoTech, lequel consiste en la numérisation de 700 000 objets issus des archives photographiques du GRI. Elle est l’auteur d’Architecture, Politics, & Identity in Divided Berlin (University of Pittsburgh Press, 2014). Ses essais sur l’environnement urbain bâti de la Guerre Froide et sur l’histoire de l’art numérique sont parus dans le Journal of the Society of Architectural Historians, Centropa, et dans l’International Journal of Digital Art History.
Ses recherches ont reçu le soutien du Center for Architecture Theory Criticism History (Université de Queensland), du Center for Digital Humanities Research (Australian National University), du European Architectural History Network, et de la Foundation for Landscape Studies.
Everardo Reyes est Maître de conférences habilité à diriger des recherches en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, membre de l’UR Laboratoire Paragraphe, co-responsable de la mention master Humanités numériques et vice-président « numérique » de l’Université Paris 8. Ses axes de recherche combinent la sémiotique visuelle, les « cultural analytics » et les relations entre art, science et technologies. Il est résident au Campus Condorcet où il conduit des projets en visualisation d’informations visuelles en utilisant des technologies hypermédias sur le web. Il a publié, édité et traduit plusieurs livres autour de la culture numérique. Il a aussi organisé différentes conférences et expositions sur l’art numérique. En 2019, il a été président du programme Art Papers de la conférence ACM SIGGRAPH 2019 et éditeur du numéro spécial de la revue Leonardo (MIT Press).
Régis Robineau est le coordinateur technique de Biblissima, un équipex porté par le Campus Condorcet qui fédère et structure un ensemble de corpus et ressources numériques sur le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance. Après deux masters en Histoire puis en Sciences de l’Information et Documentation, il a travaillé comme développeur dans une agence web privée, puis au service de divers projets à la frontière du numérique et des humanités en tant qu’ingénieur CNRS (Huma-Num, puis IRHT).
Il travaille depuis 7 ans dans l’équipe d’ingénieurs de Biblissima et est activement impliqué dans la communauté internationale IIIF depuis 2013 (membre du Technical Review Committee depuis 2018). Il est également investi dans IIIF360, un service d’expertise et de soutien de ‘IIIF en France co-opéré par Biblissima, le Campus Condorcet et la TGIR Huma-Num.
Nuria Rodríguez-Ortega est professeur et directrice du département d’histoire de l’art de l’université de Malaga. En 2019, elle a obtenu la première chaire d’histoire de l’art numérique en Espagne. Elle est la fondatrice et la directrice du groupe de recherche iArtHis_Lab, un laboratoire international axé sur l’étude de l’histoire de l’art dans une perspective numérique et computationnelle. Elle est directrice adjointe de la "Cátedra Picasso Fundación Málaga", où elle coordonne l’analyse de la production graphique de Picasso à l’aide de technologies de vision par ordinateur, et présidente de la Sociedad Internacional de Humanidades Digitales Hispánicas (HDH).
Ses recherches portent sur la convergence entre les langages informatiques, les médias numériques et la culture artistique, avec un accent particulier mis sur l’application de l’analyse des données pour l’étude des systèmes culturels complexes, le traitement du langage naturel pour l’analyse de la critique d’art, l’interprétation de nouvelles épistémologies visuelles et formelles ainsi que l’exploration de récits alternatifs au travers de technologies émergentes. Elle étudie également la manière dont ces dernières reformulent les processus de catégorisation et d’ordonnancement des phénomènes culturels. Elle a dirigé plus de 30 événements scientifiques internationaux, dont le premier atelier international d’histoire de l’art numérique en Europe (septembre 2011).
Tristan Weddigen a été nommé directeur de la Bibliothèque Hertziana Max-Planck de l’Institut pour l’Histoire de l’art en juin 2017. Après l’obtention de son doctorat à l’Université technique de Berlin avec une thèse consacrée à Raphaël en 2002, et après sa nomination en tant que maître de conférences à l’Université de Bern en 2008 grâce à une étude sur la Galerie des Peintures de Dresde au 18e siècle, il devient professeur assistant à l’Université de Lausanne en 2008 et professeur titulaire en Histoire de l’art du début de la modernité à l’Université de Zurich en 2009.
Il y dirigea le projet ERC Textile – An Iconology of the Textile in Art and Architecture ainsi que le projet du Getty intitulé New Art Histories – Connecting Ideas, Objects and Institutions in Latin America. Il dirige actuellement la Swiss Art Research Infrastructure (SARI) ainsi que le projet d’édition soutenu par la FNS Heinrich Wölfflins Gesammelte Werke. Son département de recherche se concentre sur les aspects globaux de l’art italien du début de la modernité à aujourd’hui, élargissant ainsi les activités de recherche de la BHMPI aux époques moderne et contemporaine, aux questions de matérialité et de médialité, à l’histoire de l’histoire de l’art et à l’histoire de l’art numérique.
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