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mediation[at]meshs[POINT]frUn vent de collapsologie souffle aujourd’hui sur l’écologie politique. Le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources fossiles, l’érosion de la biodiversité, la prolifération nucléaire se poursuivent, année après année, décennie après décennie. L’effondrement n’est-il pas la fin logique de cette fuite en avant ?
Depuis les premières alertes des années 1970 jusqu’aux débats contemporains sur l’Anthropocène, Luc Semal retrace l’émergence et l’évolution des mobilisations aux prises avec les limites à la croissance et la perspective d’un effondrement global. Leur catastrophisme est envisagé non pas comme une fascination paralysante pour le désastre, mais comme une pensée politique propice à la délibération et à l’action. Des mouvements comme ceux de la décroissance et des Transition Towns réinventent des projets écologistes entre sobriété heureuse et désastres annoncés. Par leurs luttes et leurs expérimentations locales, ces mobilisations à l’ombre des catastrophes esquissent les contours d’une démocratie post-pétrole et post-croissance.
Intervenants :
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’Histoire naturelle, chercheur au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (Cesco), chercheur associé au Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (Ceraps). Il est l’auteur de Face à l'effondrement. Militer à l'ombre des catastrophes (PUF, 2019) et de Bestiaire disparu. Histoire de la dernière grande extinction (Plume de carotte, 2013).
Séance animée par Thomas Dutoit, professeur des universités à l’Université de Lille, membre du Centre d'Études en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères (Cecille), co-organisateur du colloque Toward Extinction, To Ward Off Extinction (7-8-9 novembre 2019, Université de Lille).
En partenariat avec Cité Philo
Cette manifestation est soutenue par l'État et le Conseil Régional Hauts-de-France dans le cadre du CPER ISI-MESHS
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