Préoccupation forte et durable des politiques de santé publique, le maintien en emploi (« MEE ») constitue également l’une des lignes directrices dans le dernier plan santé travail 2016-2020 (PST III). Au niveau des entreprises, « l’emploi des personnes handicapées » constitue un moteur essentiel du dialogue social et, est souvent vecteur d’une réflexion élargie et globale à l’ensemble des salariés en difficultés de santé (exemples des accords « QVT » ; de la lutte contre l’absentéisme …).
Dans une approche positive et inclusive, la notion de « MEE » se définit comme un processus d’accompagnement des personnes présentant un problème de santé avec un retentissement sur leurs capacités de travail, dans le but de les maintenir durablement en emploi dans des conditions compatibles dans la durée avec leur santé.
Si tout le monde s’intéresse au « MEE », il n’en demeure pas moins que le système paraît, à bien des égards, complexe à déployer dans toute sa globalité. Cette complexité peut se matérialiser à deux niveaux : d’abord, une pluralité d’acteurs, chacun avec ses propres logiques qui sont parfois difficiles à coordonner ; ensuite, une hétérogénéité de dispositifs et/ou d’expérimentations menées localement et souvent méconnu(e)s du grand public.
Face à ce constat, ce projet vise à structurer les liens et la coordination qui permettent de favoriser le « MEE » des salariés présentent un « handicap », entendu dans son acception large, avec des regards croisés multi - et - pluridisciplinaires.
L’enjeu est de démontrer que le MEE est un facteur de santé et d’augmentation de l’espérance de vie en bonne santé mais également est de nature à réduire les inégalités sociales devant l’emploi après une maladie.
Pour les professionnels, il s’agit avant tout de formaliser une méthodologie en vue de faciliter les actions de MEE des différents acteurs dans une mise en réseau, indispensable, et ce au regard des prochaines recommandations de bonnes pratiques de la « HAS » en la matière.
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