Ces deux journées d’étude ont pour but de mettre en débat l’autochtonie dans sa dimension spatiale. Dans un contexte post-colonial, les peuples autochtones se mobilisent pour obtenir la rétrocession de terres dites ancestrales où ils cherchent à faire valoir leur accès aux ressources et pérenniser des héritages culturels souvent très territorialisés. Les décisions et les actions envisagées dépendent souvent de positionnements très variés des pouvoirs post-coloniaux en place. Il s’agit de voir, selon les régions, quelle place ces pouvoirs accordent à la participation et à l’implication des groupes autochtones. L’enjeu consiste aussi à se pencher sur l’inégale capacité des sociétés post-coloniales à susciter des médiations autour de ces questions ou, au contraire, à générer des conflits.
1ère journée - 4 mai 2017 - espace Baïetto/MESHS
Animation : Elsa Delfort, Éric Glon, Bastien Sepulveda
Discutant et agitateur d’idées : Jean-Marc Besse
9h | Accueil
Présentation du cycle INDITER, par Éric Glon (université de Lille) et Bastien Sepulveda (université de Lille)
Introduction à la journée par Jean-Marc Besse (Géographie-Cités, CNRS)
9h45 | L’intégration des Autochtones: vers des territoires post-coloniaux? La nature et la culture comme outils décoloniaux chez les Cris et les Samis, par Simon Maraud (GEOLAB, université de Limoges/université Laval) et Sylvain Guyot (université Bordeaux Montaigne)
10h10 | Terres en vue: nouvelles géographies culturelles autochtones au Québec, par Caroline Desbiens (université Laval) et Carole Levesque (INRS-Montréal)
11h15 | pause
11h30 | Les Griquas de Kranshoek (Plettenberg Bay, Eastern Cape, South Africa): un processus de reterritorialisation autochtone au service d’une «nation» dispersée, par Sylvain Guyot (université Bordeaux Montaigne)
11h55 | «Nuna», aujourd’hui entre «Inuititude» et altérité? par Laine Chanteloup (GEOLAB, université de Limoges) et Fabienne Joliet (INHP, Agrocampus Ouest, Angers)
13h | déjeuner
15h | Les luttes autochtones pour le territoire et la reconnaissance au prisme du concept de «justice spatiale», par Béatrice Collignon (université Bordeaux Montaigne) et Irène Hirt (UMR Passages, CNRS)
15h25 | De quelques usages différents de la notion d’autochtonie: quels apports et quels dialogues? par Catherine Neveu (UMR IIAC, CNRS)
16h30-16h50 | conclusion
2e journée - 18 mai 2017 - espace Baïetto/MESHS
Animation : Elsa Delfort, Éric Glon, Bastien Sepulveda
Discutant et agitateur d’idées : Bernard Debarbieux
9h | accueil
Bilan et perspectives de la première journée INDITER, par Éric Glon (université de Lille) et Bastien Sepulveda (université de Lille)
Introduction à la journée par Bernard Debarbieux (université de Genève)
9h45 | Dessin et futur d’«une relation spéciale» : le bloc «Terres, territoires et ressources» des droits des peuples autochtones au regard des situations de conflits d’usage, de migrations et de changement social, par Irène Bellier (UMR IIAC, CNRS)
10h10 | Ce que (re)nommer les lieux nous dit des territoires autochtones. Un exemple canadien, par Éric Glon
11h15 | pause
11h30 | Décoloniser la carte et se réapproprier le territoire: enjeux et modalités d’usages de la contre-cartographie en contexte autochtone, par Fabrice Dubertret (université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
12h15 | déjeuner
14h30 | Populations traditionnelles et espaces protégés au Brésil: un regard critique sur les politiques publiques de protection de la nature, par Marta de Azevedo Irving (Universidade Federal do Rio de Janeiro)
14h55 | Un «droit autochtone à la ville»: à propos de la formation de quartiers mapuches dans les villes du Chili, par Bastien Sepulveda
16h-16h20 | conclusion
URI/Permalien: