L'eurométropole Lille - Kortrijk - Tournai se manifeste par son caractère multipolaire. Les grandes infrastructures de transport y garantissent l'unité de l'ensemble en liant les différents pôles entre eux. Elles sont les seuls espaces «publics» pratiqués par l'ensemble des eurométropolitains. Aménagées pour la plupart durant le dernier demi-siècle, ces infrastructures sont souvent accompagnées par une épaisse bande boisée. Ces linaires coupent, mais aussi en un certain sens, relient entre eux, les milieux naturels qui parsèment le territoire.
Or, la région Nord - Pas-de-Calais porte depuis quelques années un projet de Trame Verte et Bleue, relayé par la communauté urbaine de Lille (LMCU), qui tente d'identifier et de conforter à travers son territoire un réseau de «connecteurs biologiques» et de réserves de biodiversité. Mais de tels projets se heurtent à de lourdes difficultés de mise en oeuvre, dues à l'indisponibilité des fonciers et à la faible réception culturelle des enjeux de la biodiversité. Il faut donc s'appuyer sur les opportunités offertes par le terrain existant, c'est-à-dire sur les paysages.
On se demandera alors dans quelle mesure le réseau des délaissés et des accotements infrastructurels de l'eurométropole pourrait constituer un élément de ces trames.
La recherche est planifiée en trois phases annuelles de travail :
- repérage cartographique et élaboration d'une typologie ;
- exploration physique des délaissés par une équipe pluridisciplinaire ;
- production d'une cartographie raisonnée.
Projet mené par Denis Delbaere (LACTH, ENSAP de Lille).
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