S'adressant en priorité aux doctorants en SHS, mais ouvert à d'autres étudiants, en master notamment, ce séminaire rassemble des enseignants-chercheurs de différents laboratoires en SHS des universités de la région Nord - Pas-de-Calais, des chercheurs français d'autres universités et des chercheurs étrangers. Il consiste en trois journées d'études, les 1er et 8 mars et le 6 avril 2013, dans les locaux de l'ED.
La question de la réception de l'antiquité est prise à la fois comme phénomène culturel au sens large et comme champ disciplinaire spécifique, dans le cadre du développement récent des Classical reception studies ; elle est également envisagée dans l'évolution des différentes disciplines qui font de l'antiquité leur champ d'étude privilégié, en interaction avec l'ensemble des sciences humaines et les innovations technologiques.
Le séminaire aborde différents aspects de la réception de l'antiquité :
1/ L'Antiquité comme référence culturelle au sens large, les mécanismes de revendication et d'appropriation dont elle fait l'objet.
- l'Antiquité comme sujet de création artistique, du Moyen Âge à l'époque contemporaine (théâtre, musique, littérature, arts figurés, cinéma, bande dessinée...) ;
- l'Antiquité comme fondatrice de formes d'expression artistique classiques, imitées, transformées ou combattues (architecture, arts figurés, théâtre, genres littéraires) ;
- l'Antiquité comme réceptacle de modèles narratifs fondant des concepts clefs pour les sciences humaines contemporaines (mythologie et psychanalyse par exemple) ;
- l'Antiquité comme référence éthique, philosophique ou idéologique, la référence antique dans les pratiques culturelles et politiques (notions d'héritage et de modèle exemplaire.
2/ L'histoire des disciplines qui fondent la réception de l'Antiquité, leur actualité et leur impact sur le paysage culturel contemporain
- l'histoire des carrières scientifiques et l'émergence de modèles scientifiques avec l'avènement de l'Altertumswissenschaft ;
- les figures de savants, les biographies, réelles ou romancées, le mythe romantique et post-romantique des grands « découvreurs », archéologues ou philologues ;
- le rôle des développements technologiques dans la réception contemporaine de l'antiquité (informatique, internet, banques de données, innovations technologiques en matière de papyrologie, d'archéologie, de muséologie...) ;
- l'évolution des sciences humaines aux vingtième et vingt-et-unième siècles et leur impact sur l'étude de l'antiquité (anthropologie, théorie littéraire, historiographie...).
Séminaire organisé par Marie-Madeleine Castellani (ALITHILA, EA1061), Christine Van Cauwenberghe et Jean-Christophe Jolivet (HALMA-IPEL, UMR 8164
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