Contact
richard.sobel[at]univ-lille[POINT]frthomas.vannienwenhove[at]meshs[POINT]fr
Plutôt qu’une approche épistémologique hors-sol, l’ouvrage s’intéresse à la pratique des chercheurs en sciences sociales quand ils produisent un savoir scientifique : « Comment sont constitués les objets étudiés par les recherches de sciences sociales ? Comment est interprétée la documentation qui constitue la base sur laquelle elles reposent ? En quoi consiste la dimension abstraite ou “théorique” des analyses ? Qu’est-ce qui vaut comme “preuve” de celles-ci ? Et, en conséquence, quelles sont les caractéristiques des “savoirs” produits par les sciences sociales ? ».
Pour répondre à ces questions, Jean-Michel Chapoulie a mené une enquête sur le processus de recherche en sciences sociales au travers des monographies publiées, en particulier les comptes rendus d’enquête qui sont censés décrire le processus de recherche. Il a choisi de traiter trois disciplines, l’histoire, la sociologie et l’anthropologie, principalement dans le contexte de deux pays, la France et les États-Unis, sur la période 1950-2000.
L’auteur met l’accent sur trois éléments importants dans le déroulement des opérations de recherche : l’interprétation de la documentation de base, la conceptualisation et les critères de scientificité. Si le premier est constitutif de toute recherche en sciences sociales, en revanche il n’y a pas de « critères simples pour déterminer la validité des interprétations des principaux types de documents utilisés par les sciences sociales », la conceptualisation étant diverse et plurielle et conduisant ainsi à des controverses. D’où notamment cette thèse forte qu’il s’agira de discuter : le pluralisme conceptuel caractérise les sciences sociales, ce qui explique la non-cumulativité des connaissances.
Discutants : Grégory Salle (sociologie, UdL-CLERSÉ) et Judith Hayem (anthropologie, Udl-CLERSÉ).
Pour télécharger le flyer, cliquez ici
URI/Permalien: