Pour la sixième et dernière session de DHNord2022 nous reçevons les membres des projets RegistreIA, ResPaDon et RePPOL.
Intervention originale de Caroline Méot, Service historique de la Défense
RegistrIA est un projet innovant mené au Service historique de la défense (SHD) et dont l’enjeu est la fouille de textes dans des documents d’archives manuscrits. Il s’agit des fiches matricules recensant les appelés et engagés des villes d’Oran, Constantine et Alger entre 1870 et 1918. Conservés au Centre des archives du personnel militaire (SHD Pau), ces documents d’archives, rassemblés sous la forme de registres, présentent un intérêt certain pour l’histoire familiale, l’histoire militaire et l’histoire sociale de France.
Face à la demande accrue du public d’accéder immédiatement à l’information en ligne ainsi qu’aux enjeux croissants liés à la numérisation des archives, un renouvellement des pratiques métiers et des modes d’accès s’impose de plus en plus dans les services d’archives.
Avec le projet RegistrIA, le SHD a souhaité tester les techniques de l’intelligence artificielle pour indexer les champs d’intérêt (noms, dates et lieux de naissance, matricules, classes etc. etc.) contenus dans ces milliers de documents d’archives numérisés peu exploitables en l’état du fait de la masse qu’ils représentent. L’objectif a donc été de rendre leur contenu interrogeable dans un moteur de recherche, en s’appuyant sur des technologies en expérimentation (reconnaissance de textes manuscrits, structuration d’informations, extraction de valeurs) fiables et avec un fort potentiel.
L’intervention sera ainsi l’occasion de présenter le Service historique de la Défense ainsi que les enjeux liés à sa transformation numérique.
Il s’agira ensuite de revenir sur les objectifs, les résultats et les grandes étapes qui ont jalonné le projet RegistrIA.
Enfin, l’intervention se concentrera sur la manière dont ce projet numérique et innovant a été mené, en insistant sur le rôle du chef de projet et la manière dont ce dernier crée du lien entre les différents cœurs de métiers, tous indispensables et complémentaires pour que le projet puisse exister : informaticiens, ingénieurs, archivistes …
Intervention originale d'Emmanuelle Bermès, Bibliothèque Nationale de France, Marie-Madeleine Géroudet, Service Commun de Documentation de l'Université de Lille, et Laurence Favier, Université de Lille
Le projet ResPaDon (Réseau de partenaires pour l'exploitation de données numériques) propose une démarche pour développer l'exploitation par les chercheurs des archives du web conservées à la Bibliothèque nationale de France et à l'Institut national de l'Audiovisuel. Le projet, financé par le GIS CollEx-Persée et co-porté par l'Université de Lille et la BnF, réunit des chercheurs et des bibliothécaires autour d'une analyse des usages actuels des archives, de plusieurs expérimentations et de l'élaboration de préconisations pour le développement de nouveaux usages. Parce qu'il se situe au carrefour entre questionnements de recherche et évolutions des pratiques professionnelles, le projet implique une collaboration forte entre différents corps de métiers : chercheurs, bibliothécaires et ingénieurs. Deux axes du projet permettent d'étudier les questions organisationnelles et méthodologiques posées par cette collaboration : l'analyse des usages, portée au sein d'un groupe de travail piloté par une équipe de recherche, et le cycle d'ateliers professionnels, qui associent différents acteurs autour de l'élaboration des préconisations.
Intervention originale d'Aude de Mézerac, Université de Lille, Olivier Spina, Université Lyon 2, Victoria Le Fourner, CNRS et Adrien Mével, Université de Lille
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