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leone.gazziero[at]univ-lille[POINT]frLa logique médiévale a la vocation d'être la garante du discours vrai. Elle ne pouvait qu'accorder une importance capitale à la définition des critères qui permettent de repérer et neutraliser les "fallaciae" (c’est-à-dire des pseudo-arguments ou des raisonnements qui n’infèrent pas correctement leur conclusion tout en donnant l’impression de le faire). De fait, le Moyen Age latin est l’époque qui, plus que tout autre, a fait de l’étude des arguments fallacieux l’un des axes de sa réflexion.
Au cours de la seconde moitié du XIIe siècle et tout le long du XIIIe et du XIVe siècle, la littérature apparentée aux Sophistici elenchi s’est ainsi développée au point de s’imposer comme l’un des corpus le plus riche de l’Aristotélisme latin. L’un des plus novateurs aussi, dans la mesure où cette littérature constitue – avec les collections de sophismata (c’est-à-dire des propositions problématiques qui présentent des difficultés logiques, sémantiques ou encore grammaticales) – l’un des lieux privilégiés où la logique terministe, autant dire la logique que les maîtres latins eux-mêmes appelaient la « logique des modernes » (logica modernorum), a pris son essor.
La journée d’études « Fallaciae & Sophismata » fera le point sur ces deux objets (et leur corpus) et sur les rapports qu’ils entretiennent, rapports assez étroits pour qu’ils ne se laissent pas étudier abstraction faite l’un de l’autre.
PROGRAMME
Matinée (Ouvert à tous)
9h30 - 10h45 : Sten Ebbesen (University of Copenhagen), « Fallaciae »
11h15 - 12h30 : Alain de Libera (Collège de France), « Sophismata »
Après-midi (Réservé)
14h30 - 18h30 : « Building "Ars Sophistica" Project (Erc Synergy Grant 2021 ): Lille-Cambridge-Genève Meetings (I) »
Participants :
Julie Brumberg (CNRS) ; Laurent Cesalli (Université de Genève) ; Jean Celeyrette (Université de Lille) ; Michel Crubellier (Université de Lille) ; Alain de Libera (Collège de France) ; Aurélien Djian (Université de Lille) ; Sten Ebbesen (Université de Copenhague) ; Parwana Emamzadah (Université de Genève) ; Leone Gazziero (CNRS/Université de Lille) ; Frédéric Goubier (Université de Genève) ; Miriam Hecquet (Université de Lille) ; Yukio Iwakuma (Fukui Prefectural University) ; Alain Lernould (CNRS/Université de Lille) ; Claudio Majolino (Université de Lille) ; Costantino Marmo (Université de Bologne); Roberta Padlina (Université de Bâle) ; Shahid Rahmann (Université de Lille) ; Irène Rosier (CNRS) ; Christina Thomsen Thörnqvist (University of Gothenburg) ; Luisa Valente (Università di Roma La Sapienza).
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