Le projet de médiation scientifique FOCUS SOUPLESSE {DANS LES ARTS} fait suite à un programme de recherche sur la contorsion, qui a donné lieu à la publication de l’ouvrage scientifique Contorsion, histoire de la souplesse extrême en Occident, XIXe-XXI siècles. hors-série de la Revue d’Histoire du Théâtre, décembre 2021.
Pour FS{A}, il est prévu d’élargir cette question à la souplesse, susceptible d’intéresser tout-un-chacun, et pas seulement les chercheurs ou les professionnels du cirque.
L’objectif de ce cycle d’évènements est d’éveiller une conscience corporelle, en développant la connaissance de la souplesse, mais aussi de faire évoluer le regard social sur cette capacité. Longtemps assimilée à un défaut, la souplesse a gagné ses lettres de noblesse au cours du XXe siècle, si l’on en juge par les comptes instagram des yogis, les photos d’art ou de mode. Il n’empêche qu’elle suscite encore des réticences, en raison de la vulnérabilité apparente des corps exposés en position pliée. La souplesse est sujette à beaucoup de stéréotypes qui mériteraient d’être historicisés et déconstruits auprès du grand public. On la juge « naturelle » alors qu’elle est souvent le fruit d’un travail régulier. On la considère comme une qualité physique « féminine », par opposition à la force dite masculine. On la situe plutôt du côté de l’exploitation du corps (« flexibilité »), que de son bien-être ou de sa beauté.
L’approche par les arts permet de questionner ces clichés, de l’extérieur (exposition et spectacle) comme de l’intérieur (atelier). Elle permet de rendre sensible le potentiel de métamorphose de la souplesse.
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