Avec Philippe Sabot et Elisabetta Basso. Présentation : Jean-François Rey
En partenariat avec Citéphilo
De 1952 à 1955, Michel Foucault est assistant de psychologie à la Faculté des Lettres de Lille. C’est là qu’il rédige un ouvrage sur Ludwig Binswanger (1881-1966) fondateur de l’analyse existentielle. Resté à l’état de manuscrit, il est publié par les soins d’Elisabetta Basso. On prend la mesure de l’intérêt porté par Foucault à la psychiatrie et à la psychologie et de leur importance dans sa formation. Si sa recherche bifurque à partir de 1961 (Histoire de la folie à l’âge classique), on ne saurait négliger la portée de ses travaux antérieurs, parmi lesquels une longue introduction à Le rêve et l’existence de Binswanger (1954). Croisant Freud et Heidegger, Binswanger étudiait l’homme « en situation dans la psychiatrie ». Son projet n’était pas tant d’inventer une nouvelle pratique que de rompre avec « toutes les formes de positivisme psychologique ». Tel était aussi le projet de Michel Foucault à cette époque. Ne pourrait-il pas être réactualisé à l’heure où la psychiatrie est en danger de disparaître ?
Philippe Sabot est professeur de philosophie à l’Université de Lille, philosophie contemporaine et sciences humaines, éthique et société. Il a notamment publié : Michel Foucault et les aventures de la vérité, Zinbun. Annals of the Institute for Research in Humanities. Kyoto University, n°51, 2020. Special Issue « La place de la parrêsia chez Michel Foucault : deux rencontres avec Philippe Sabot », p. 36-48.
Elisabetta Basso est chercheuse en philosophie et histoire des sciences (CNRS-ENS, Paris). Elle a notamment publié : Foucault à Münsterlingen. À l’origine de l’Histoire de la folie (Éditions de l'EHESS, 2015).
Jean-François Rey est agrégé et docteur en philosophie, professeur honoraire de philosophie.
Événement organisé par Citéphilo en partenariat avec la MESHS. Entrée gratuite dans la limite des places disponibles, sur présentation du pass sanitaire.
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