Richesse et patrimoine furent dans l'Antiquité romaine des marqueurs sociaux essentiels. Sous la République, les citoyens étaient répartis entre différents groupes ou classes en fonction de leur degré de fortune ; leur service dans l'armée dépendait de la place qu'ils occupaient au sein de cette classification.
Sous l'Empire, ces deux notions conservent leur rôle identificateur. À la tête du monde romain, l'empereur est l'homme le plus riche de l'immense territoire qu'il contrôle ; ses possessions, constituées notamment de domaines, s'étendent partout dans l'empire. Homme le plus riche, ses administrés attendent de lui qu'il fasse preuve de générosité et accomplisse des actes d'évergétisme. Ceux-ci s'exprimaient de diverses manières, et concrètement notamment, dans la construction de monuments destinés tout à la fois au peuple romain et à garantir la survie du souverain dans la mémoire collective.
Ploutocrate, évergète, l'empereur était un exemplum, un modèle qui inspirait aux notables des innombrables cités de l'empire des comportements similaires. Evergètes, ces derniers le furent aussi, pareillement habités du désir de survivre dans la mémoire de leurs concitoyens.
A. D.-G.
Intervenants :
- Stéphane Benoist, professeur d'histoire romaine à l'université Lille 3
- Christine Hoët-Van Cauwenberghe, maître de conférences en histoire romaine à l'université Lille 3
- Anne Daguet-Gagey, professeur d'histoire romaine à l'université d'Artois
Présentation :
- Anne Daguet-Gagey
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